SEXOLOGIE
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Quelques mythes et réalités concernant l'orgasme au féminin:
par Saskia |
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Qu'est-ce que l'orgasme?Tout d'abord, il importe de faire une distinction entre les concepts "orgasme" et "plaisir". Le plaisir, c'est cet amalgame de sensations subjectives ressenties lors de rapports sexuels ou de stimulations de la region génitale. C'est le fait qu'on se sent bien, ce sont des sensations qui sont plaisantes, excitantes, etc. Lorsqu'on parle d'orgasme, on parle de paroxysme du plaisir, c'est un plaisir très intense, dont les ressentis diffèrent d'une femme a l'autre. Si on recherche une définition objective, on dira qu'il s'agit de contractions involontaires d'une durée de 5 à 12 secondes en moyenne, à intervalles réguliers, accompagnées d'une sensation intense de plaisir puis d'une période de détente générale. Pendant l'orgasme, l'excitation sexuelle de la région génitale atteint un sommet. La tension musculaire causée par l'engorgement des vaisseaux sanguins est relâchée sous forme de réflexe. On peut comparer l'orgasme à un éternuement : on ramasse ses énergies et finalement c'est l'éclatement et le soulagement. Donc l'absence d'orgasme lors du rapport sexuel n'implique pas forcément l'absence de plaisir. Il est alors faux de prétendre ne pas avoir de plaisir lors des rapports sexuels lorsqu'il n'y a pas d'orgasme. L'orgasme n'est pas une fin en soi, ce n'est pas une récompense, ce n'est pas un trophée, ce n'est pas une course. Ne pas avoir d'orgasme n'est pas une tare. L'orgasme est quelque chose qui s'apprend, qui s'apprivoise avec le temps, avec l'expérience, et on doit pouvoir lui offrir les meilleures dispositions possibles pour qu'il émerge. En faire un but ultime, c'est choisir le chemin le plus tortueux. 
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Y a-t-il un seul type d'orgasme ou plusieurs?Vaginal ou clitoridien? Le débat fait rage depuis des décennies. Les "experts" se sont penchés sur la question, et les conclusions sont parfois très éloignées les unes des autres. A la base de tout ce débat, la théorie de Freud, parue en 1916, soutenait que "la transition vers l'état de femme dépend beaucoup de la relégation pécoce et complète de cette sensibilité du clitoris vers l'orifice vaginal". Il qualifiait ainsi l'orgasme clitoridien (OC) de "puéril", et portait l'orgasme vaginal (OV) aux nues, lui donnant plus de valeur car étant gage de maturité. Toutefois, Freud oubliait ce détail : le clitoris est beaucoup plus pourvu de nerfs que le vagin et donc beaucoup plus sensible. De ce fait, il est plus facile de ressentir du plaisir et même un orgasme par stimulation clitoridienne. Alors imaginez le dommage psychologie irréversible que causèrent ces mots sur des millions de femmes à travers le monde... et on en voit encore les dommages aujourd'hui! Le clitoris est à la femme ce que le gland du pénis est à l'homme, c'est *la* source de plaisir. Alors pourquoi se sentir coupable? Une petite citation lue sur le Web: "Si lors des relations sexuelles, l'homme frottait ses testicules sur le clitoris de la femme, toutes les femmes obtiendraient un orgasme, et aucun homme n?y arriverait" Parce qu'au niveau des sensations, le vagin est en quelque sorte l'équivalent des testicules. Alors, exiger d'une femme d'arriver à l'orgasme par le vagin serait comme exiger d'un homme qu'il arrive à l'orgasme par les testicules. Et personne n'oserait exiger cela, n'est-ce pas? Dans les années 70, les sexologues Masters et Johnson concluèrent qu'il n'existe qu'un orgasme, qui part du clitoris et gagne les muscles entourant le vagin. C'est ce qui expliquerait que plusieurs femmes ressentent les contractions des muscles du plancher pelvien lorsqu'elles ont un orgasme lors de la pénetration ET AUSSI lorsqu'elles ont un orgasme par stricte stimulation clitoridienne. Il n'y aurait donc pas lieu de faire un débat et de cliver l'orgasme vaginal et l'orgasme clitoridien en deux camps distincts. L'important serait de retenir que la femme possède une zone potentiellement érogène (la région génitale et anale), et que l'orgasme peut etre atteint des suites de stimulations a différents endroits dans cette zone: vaginal, clitoridien, utérin, anal. Il n'y a donc pas d'orgasmes différents, mais des stimulations différentes pour parvenir au même résultait: l'orgasme. Tous sont identiques en 'valeur', il n'y a pas d'orgasme qui est meilleur qu'un autre, mais subjectivement, une femme peut préférer un orgasme clitoridien, une autre un orgasme anal, de par les sensations qu'ils procurent, Tous les chemins mènent a Rome, toutes les stimulations possibles peuvent mener a l'orgasme, il suffit de découvrir les sensations qu'offre notre corps lorsqu'il est caressé et en savourer les bienfaits, sans se poser la question si cet orgasme obtenu est 'bon' ou 'mauvais', ni ressentir de 'manque' car une région donnée ne nous mène pas a l'orgasme lorsque stimulée.
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Que ressent-on lorsqu'on a un orgasme?Question difficile a répondre s'il en est une, car chaque femme ressent son orgasme de façon différente et personnelle. On peut décrire l'orgasme comme une sensation envahissante, enveloppante de volupté, de plénitude. Les Français l'ont nommé "la petite mort": manque d'air et grande sensation de partir... Toutefois, l'orgasme est vécu par chaque femme et à chaque fois de façon différente: cela dépend de l'état d'abandon, de l'ambiance, du type de partenaire, etc. Nous vous offrons quelques témoignages tirés du forum:
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Quelles régions du corps sont potentiellement orgasmiques? Le corps de la femme est ainsi fait que le potentiel orgasmique ne se limite pas a une seule région, comme le clitoris, par exemple. Voyons un peu plus en détails les régions pouvant nous mener à l'orgasme, ainsi que quelques pistes à explorer pour les stimuler: Le clitoris Le clitoris est composé de 3 parties: le sommet, le corps et les jambes. Il n'y a que le sommet qui soit apparent et celui-ci est généralement couvert par un capuchon plus ou moins charnu. Lorsque le clitoris est excité son corps devient en érection et son sommet plus sensible au toucher. Les jambes du clitoris passent de chaque côté du conduit de l'urètre ainsi que du conduit vaginal. Le clitoris est le plus capricieux de tous et un des plus sensible. Riche en terminaisons nerveuses, il répond à tous genres de stimulations: variations de température (chaud /froid), caresses douces ou intenses, va-et-vient, stimulations directes, indirectes, vibrations, massage avec les doigts, la langue, le pénis, etc. Chaque clitoris a ses propres préférences. Il est donc essentiel de prendre le temps de se caresser afin de savoir ce qui nous plait le plus et ce qui nous plait le moins. D'une femme à l'autre, le clitoris comporte des différences (gros, petit, long, charnu, couvert, non couvert, etc.), mais cela n'influence pas sa capacité à répondre à la stimulation. Le clitoris est apparent et facilement accessible. C'est la raison pour laquelle plusieurs femmes font sa connaissance assez tôt dans l'adolescence. Il est pour ces femmes la première source de plaisir. Les femmes qui ont appris à jouer avec leur clitoris n'ont, en général, aucun problème à atteindre l'orgasme par la masturbation. Elles se disent souvent clitoridiennes et semblent ne ressentir que peu de sensations par la seule pénétration. Il s'agit là d'une constatation due trop souvent à notre ignorance et à des attentes surestimées de la stimulation vaginale. Les femmes ont tendances à s'attendre à ressentir du vagin ce qu'elles ressentent du clitoris, ce qui n'est pas le cas, et de plus, elles voudraient souvent que cela soit automatique, instinctif. Pourtant, il a fallu apprendre à stimuler le clitoris adéquatement afin de pouvoir en jouir, il faut faire de même pour arriver à jouir des autres parties de notre génitalité. L'orgasme chez la femme est une question d'apprentissage, on ne le répétera jamais assez. L'entrée de l'urètre est également très riche en terminaisons nerveuses et répond également très bien à différents types de stimulations. Placé très près de l'entrée vaginale, l'urètre est presqu'obligatoirement stimulé par le pénis lors de la pénétration. On ne s'en soucie cependant que très rarement puisque la plupart des femmes ignorent l'existence de cette autre source de jouissance. Les grandes lèvres et le pubis sont sensibles au massage subtil ainsi qu'aux frôlements et qu'aux reflets d'une vibration. On peut stimuler et sensibiliser les petites lèvres en les massant doucement, mais avec insistance. Elles sont également très sensibles à la stimulation par vibrations. Le périnée, bien que très mal connu et souvent maltraité par les accouchements est très sensible à la stimulation. L'anus, bien qu'il subit plusieurs de nos tabous et inconforts, est une partie très &eacu, bien qu'il subit plusieurs de nos tabous et inconforts, est une partie très érogène parce qu'elle est riche en terminaisons nerveuses. Il est donc sensible aux caresses douces des doigts, de la langue ou même d'une vibration. L'anneau externe de l'anus est sensible à la stimulation et il en est de même pour la bague interne, jusqu'à environ l pouce et demie de profondeur. On peut le stimuler en surface ou même par pénétration. Cependant, la pénétration anale ne se prépare pas tout à fait de la même façon que la pénétration vaginale. L'anus a besoin d'être apprivoisé. On ne procède pas à une pénétration anale du jour au lendemain si aucun contact n'a jamais été fait auparavant. L'anus doit s'habituer à recevoir des attouchements, des caresses superficielles, puis, des pénétrations du doigt avant de penser y insérer le pénis. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le conduit anal ne contient pas de selles. L'anus est un muscle qui aspire, c'est pourquoi le rectum est généralement vide, à moins d'être sur le point de déféquer. De plus, l'anneau anal est très fort, très serré, la grosseur n'a donc aucune importance dans la stimulation. Il aime la vibration et les variations. L'entrée vaginale (premier tiers) fait partie du PC (pubococcygien, un muscle). C'est pourquoi il est également sensible à la stimulation par massage, frottements avec variations de pressions ainsi qu'à la vibration. Les femmes qui se disent vaginales sont, en général, des femmes qui ont connu la pénétration avant d'avoir éveillé leurs sensations clitoridiennes. Elles ont parfois de la difficulté à atteindre l'orgasme, mais pas toujours. De plus, on ne peut affirmer que l'orgasme qu'elles ont vécu soit bel et bien vaginal, mais plutôt une combinaison de plusieurs sensibilités. En fait, pour qu'un orgasme ne soit que vaginal, il faudrait ne stimuler que les 2/3 interne du vagin, ce qui s'avère impossible lors d'une pénétration intra-vaginale par le pénis. Le pénis, en pénétrant, stimule également l'anneau de l'urètre, l'entrée vaginale et souvent indirectement, le clitoris et même parfois, le point G. Cela ne veut pas dire pour autant que ce type d'orgasme soit inexistant. Cependant, il requiert une manipulation particulière qui demande de la pratique et d'être énormément à l'écoute de ses sensations? On se demande alors pourquoi on privilégie autant ce type d'orgasme, n'est-ce pas? Le col de l'utérus est la plupart du temps responsable de l'orgasme vaginal tel qu'on le conçoit. Étant très riche en terminaisons nerveuses, il aime également le massage avec variation de pression. C'est lui qui provoque l'orgasme utérin, plus profond et généralement ressenti dans tout le corps. Il y a des connexions entre l'utérus et les mamelons et entre le clitoris et les mamelons, ce qui permet à certaines femmes de ressentir de l'excitation dans ces régions par la seule stimulation des seins, voire même une excitation assez intense pour mener à l'orgasme par cette seule stimulation des mamelons. Mais il ne faut pas oublier une chose très importante: tout part du cerveau. C'est lui qui interprète les influx nerveux provenant de la région génitale et nous renvoie son interprétation sous forme de plaisir. Mais si à quelque part il y a blocage (contexte, fatigue, soucis, stress, tabous, etc.) l'interprétation ne pourra se faire adéquatement. Pour obtenir un orgasme, il faut donc offrir a |
