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ECHELON |
Il n'est désormais pas un coin de rue qui
échappe à l'objectif d'une caméra. La surveillance est au goût du jour, certes, mais
elle s'affiche. Récente conquête éthique, les citoyens croient avoir arraché aux
pouvoirs publics le droit de contrôler les intrusions intempestives dans leur vie
privée. Mais qu'ils le veuillent ou non, on les écoute, on les épie, bref on les surveille en permanence. Qui plus est, Big Brother n'oeuvre pas nécessairement dans leur intérêt: ainsi le programme Echelon, mis en place après-guerre pour contrer la menace soviétique est-il totalement contrôlé par seulement cinq pays. Mais après la fin de la guerre froide quelles sont les cibles de ce système d'écoute global ? D'aucuns s'interrogent: espionnage industriel, renseignement politique... les spéculations vont bon train. Le 21 octobre, les internautes du monde entier étaient invités à faire grésiller les "grandes oreilles". Et à cette occasion, nous vous donnions l'occasion de devenir "hacktivists", pirates pour la bonne cause. A peu de frais, vous pouvez toujours agir. * Le rapport IC2K (C.V.N.I.). ECHELON
Les pratiques des services spéciaux américains. - A l'écoute des communications radio-télégraphiques Les pratiques des services spéciaux américains. Considére-t-on les ressources financières et les effectifs, c'est la National Security Agengy `N.S.A,- relevant du secrétariat d'état à la Défense, qui vient en tête. La différence avec la C.I.A, c'est que l'on n'en sait pratique-ment rien, c'est le plus secret des services spéciaux américains. II y a un peu plus de quinze ans, dans le sillage du scandale provoqué par l'affaire du Watergate, un voile s'était levé, retombé bien vite mais voici que l'on reparle beaucoup de la N.S.A., surtout en République fédéra-le d'Allemagne, suite â la découverte d'un système de surveillance de toute les communications téléphoniques. Et il ne s'agit que d'une petite partie seulement des activités de la N.S.A. A l'écoute des communications radio-télégraphiques "Jamais encore dans l'histoire de l'humanité, une puissance n'est parvenue à mettre en place un tel système d'écoute de tout ce qui se dit dans le monde. " (Der Spiegei, Hambourg, n°8, 1989.) La densité est évidemment la plus grande en R.F.A. et à Berlin Ouest. Les milieux les plus informés considèrent qu'il s'y trouve plus de 350 antennes des services spéciaux améri-cains. Les services spéciaux ont des correspondants dans toutes les casernes et les dépôts d'armes, dans les aéroports et les agglomérations. Ils manipulent les équipements ultra-perfectionnés d'écoute, dirigés surtout en direction des Etats membres du Traité de Varsovie. Les services d'écoutes de la N.S.A. captent également les faisceaux directionnels de la poste de R.F.A. qui retransmettent le tiers environ des communications téléphoniques. La N.S.A. intervient directement dans le réseau téléphonique de la R.F.A. Les journalistes du Spiegel ont découvert à Francfort-sur-le-Main l'une de ces stations branchées directement sur le réseau téléphonique, Francfort- sur-le-Main qui est rappelons-le la plaque tournante des communications téléphoniques en R.F.A. "Le système est conçu pour capter toutes les informations transmises par satellite ou faisceau directionnel, par câbles de cuivre ou fibres optiques ou par réseau souterrain." (ibiden) D'après les indications d'informateurs dont l'identité est tue dans l'article, la station, qui se trouve à proxi-mité de la gare centrale de Francfort et qui est protégée par d'épaisses portes blindées, gère une centaine d'ordinateurs. II suffit de taper sur le clavier le numéro de téléphone pour que l'écoute se nette automatique-ment en marche. Sur d'autres ordinateurs, il faut donner un numéro codé pour qu'ils enregistrent les conversa-tions. De cette façon, il est possible d'intervenir partout, de surveiller les conversations des particuliers mais aussi les communications professionnelles, c'est-à-dire faire de l'espionnage industriel. A plusieurs reprises, les gestionnaires de firmes de R.F.A. ont été étonnés de quelles informations détaillées disposaient leurs relations d'affaires aux Etats-Unis. Selon le Spiegel. "La N.S.A. surveille un nombre incalculable de communications de particuliers en R.F.A. Les dossiers du Congrès américain établissent que l'on s'intéresse au même titre aux informations de nature économique qu'aux détails de la vie privée des personnalités de la vie publique ; on écoute aussi les conversations des particuliers impliqués dans "des actions de protestation contre leur gouvernement." (ibiden, n' 9, 1969.1 Les services spéciaux de la R.F.A. profitent dans certaine mesure des écoutes téléphoniques des services américains. Régulièrement l'office fédéral de protection de la Constitution à Cologne, dont la mission est la surveillance politique de la population ouest-allemande, et l'office fédéral de police de Wiesbaden, reçoivent communica-tion d'informations sur les "menés terroristes" et les *courants extrémistes*, ce qui ne veut pas dire unique-ment les activités politiques des forces démocratiques et de l'opposition en R.F.A. Grâce à cette aide* d'une nature très spéciale, les services d'espionnage et la police de R.F.A. accédant à des informations au mépris du secret des communications téléphoniques inscrit dans la Constitution. La N.S.A. a au moins neuf stations d'écoute des communications téléphoniques en R.F.A. et à Berlin (ouest), qui échappent absolument à tout contrôle. La révélation des pratiques des services spéciaux du pays et de certaines puissances extérieures a provoqué un vif émoi en R.F.A. Comme le gouvernement fédéral refuse de donner la moindre réponse à ces reproches et nie même qu'il y ait écoute téléphonique, le groupe S.P.D. au Bundestag a posé une grande question orale sur le fait que les services spéciaux des puissances occidentales alliées seraient habilités "à surveiller les communications postales et téléphoniques en Républi-que fédérale d'Allemagne, en particulier ouvrir les envois tombant sous le coup du secret des communications télex et à mémoriser les informations collectées de cette manière." (Neues Deutschland, Berlin, 10 mars 1989.) Comme le gouvernement fédéral n'était pas disposé à donner des réponses précises, l'Union humanitaire a adressé une lettre ouverte au président fédéral, H. Richard von Weizsäcker pour lui demander de vérifier s'il était vrai que les services spéciaux américains de la N.S.A. avaient violé les droits de l'homme en R.F.A. L'Union demandait du président de la R.F.A. qu'il intervienne "pour interdire les atteintes aux droits de l'hom-me des citoyens de la République fédérale par les services spéciaux de puissances alliées" et disait que le président avait justement pour mission *de faire respecter la souveraineté de notre pays" et qu'il avait les moyens de parvenir "à une clarification complète de cette affaire" (Frankfurter Rundchau, Francfort-sur-le-Main, 30 mars 1989.) La population de R.F.A. attend jusqu'à aujourd'hui cette clarification complète. Le système d'écoute. La N.S.A. a les moyens de capter les signaux électro-magnétiques : impulsions radar, signaux télégraphi-ques et communications téléphoniques pour en retirer les informations qu'elle juge utiles. On observe ainsi avec la même intensité les amis et les adversaires, encore que l'essentiel de cette activité soit concentré en direction de l'Union soviétique et des autres Etats du traité de Varsovie. Le territoire de la R.F.A. joue dans ces activités un rôle particulier. La République fédérale est le pays occidental le mieux adapté pour une écoute de l'adversaire à l'Est. (Der Spiegel, Hambourg, n° 8, 1989.) Deux raisons au moins plaident pour ce système : Premièrement . la position géographique de la R.F.A. au point de contact du Traité de Varsovie et de l'O.T.A.N. A cela vient s'ajouter qu'aucun massif montagneux ne vient faire obstacle, ce qui permet une pénétration en profondeur jusque très loin en territoire soviétique. Deuxièmement: le gouvernement de la R.F.A. se montre extrêmement tolérant vis-à-vis des activités d'es-pionnage des services spéciaux étrangers sur son territoire et leur donne tous les moyens de pratiquer leurs activités à l'abri des regards indiscrets. La N.S.A. a au moins huit centre d'écoute le long de la frontière entre la R.F.A. et la R.D.A. et à Berlin (Ouest), ceux à la frontière avec la Tchécoslovaquie, tous tournés contre le Traité de Varsovie. Neuf autres stations sont tournées vers l'Ouest, ce qui donne aux Etats-Unis la possibilité de surveiller pratiquement toute l'Europe. D'autres stations existent A Harrogate en Angleterre, à Edzelf en Ecosse et sur Chypre. La plupart sont dissimulées dans les forêts et protégées par plusieurs réseaux d'obstacles, périmètres mar-qués par les panneaux . 'Restricting Ares Warning" : "Zone interdite Attention". Tout y est interdit : photogra-phier, prendre des notes écrites, établir des dessins, des cartes et des relevés topographiques. Tous les supports d'information de cette nature sont saisis. Les personnes contrevenant à ces dispositions sont passibles d'une peine "en vertu des lois des Etats-Unis et/ou de la République fédérale d'Allemagne". Ceux qui ont pu observer de loin des stations, par exemple à Bad Gadling en Haute-Bavière, disent qu'il s'agit de gigantesques coupoles d'aluminium ou d'un immense réseau d'antennes de 300 mètres de longueur et d'une hauteur de 100 m pour les équipements de la plaine de Lech près de Gablingen, ou encore une série de pylônes d'acier comme sur la colline du Teufelsberq à Berlin (Ouestl. Des missions différentes correspondent à ces différences de structure. La vocation exacte des différentes stations est un secret total. On sait qu'il existe des stations identiques dans l'émirat d'Oman et dans le désert d'Australie centrale, non loin d'Alice Springs. Les spécialistes estiment à 4 000 le nombre des services d'écoute répartis sur les diffé-rents continents, principalement dans les bases de l'armée de terre, de l'aviation et sur les appareils de la Navy. A cela viennent s'ajouter les satellites, les bâtiments et les avions d'espionnage et de reconnaissance qui transmettent les informations directement à la centrale de la N.S.A. aux Etats-Unis dans les collines du Mary-land, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Washington, ou bien au quartier général pour l'Europe à Francfort-sur-le-Main. Sur place, les informations sont traitées sur des ordinateurs qui établissent les dossiers et mémorisent. Les spécialistes de R.F.A. donnent cette indication sur la place de la N.S.A. parmi les services spéciaux américains: "La C.I.A. ne livre que 5% des informations utiles ; la N.S.A. par contre 95%. A Berlin-Ouest par exemple il n'y a plus que 60 résidents de la C.I.A. contre 600 pour la N.S.A." (Der Spiegel, Hambourg, N' 8, 1989.) Formidable avance des techniques militaires: Le général Marshall Carter à l'époque directeur de la N.S.A., disait déjà à la fin des années soixante : "j'avais deux hectares et demi d'ordinateurs*. Dix ans plus tard, on atteignait une surface deux fois plus grande et il faut estimer que les dix dernières années ont vu s'accroître considérablement les équipements, même si, compte tenu des progrès de la miniaturisation, la surface occupée ne s'est pas agrandie au même rythme. La N.S.A. fait travailler des centaines d'hommes parsi les meilleurs mathématiciens, techniciens et infor-maticiens des Etats-Unis. La N.S.A. entretient ses laboratoires à l'Université de Princeton (Etat de Hev Jersey). Les experts considè-rent que la N.S.A. est en avance de cinq ans au moins sur les techniques civiles. La N.S.A. commande pour des sommes astronomiques des ordinateurs à l'industrie et aux universités. Les laboratoires travaillent actuellement sur la mise au point d'un synthétiseur automatique de la parole capable de traduire et d'imprimer les conversations enregistrées. La N.S.A. fait valoir jalousement ses prérogatives quand apparaissent de nouvelles innovations en informa-tique théorique et appliquée et c'est elle qui décide si les travaux peuvent être poursuivis pour des fins civiles. Les laboratoires "d'analyse de systèmes" de la N.S.A. mettent au point eux-mêmes les équipements Electro-niques les plus perfectionnés . caméras, capteurs, microphones et amplificateurs ou effectuent les essais dans les laboratoires civils. La N.S.A. réalise en particulier les capteurs pour la surveillance des routes maritimes, les photos aériennes et !es photos satellites, se charge de l'analyse et confectionne les équipements techniques pour la guerre des ondes acoustiques. Grâce aux moyens financiers dont elle dispose, la N.S.A. est toujours en avance sur le secteur civil, ce qui soit dit en passant réfute la thèse selon laquelle la recherche dans le secteur militaire est toujours payante pour le secteur civil. C'est le contraire qui est vrai. Conséquence du secret militaire, il n'est pas rare que certaines techniques soient bloquées pendant des années pour le secteur civil et l'industrie. Un acte constitutif resté secret jusqu'à aujourd'hui. On savait qu'aux Etats-Unis et à l'extérieur, même si ce n'était pas dans les moindres détails, ce que font le F.B.P. (chargé du renseignement à l'intérieur) et la C.I.A. (espionnage hors des frontières) mais il a fallu attendre octobre 1975 pour qu'on entende parler de la N.S.A. quand le directeur à l'époque, le général Lew Allen a été entendu par une sous-commission du Congrès sur les activités illégales des services spéciaux américains. Au mépris du droit américain, mais avec l'assentiment des services de la justice et de la défense, la N.S.A. avait espionné des milliers de ressortissants américains pour le compte du F.B.I. et de la C.l.A. : écoute de conversations téléphoniques, surveillance des télégrammes et des télex, lettres décachetées, itinéraires de dé-placement mis à jour. Des milliers de dossiers avaient été établis au nom des militants des droits civiques, des journalistes, des députés du Congrès, des personnalités de gauche qui, dans le pays qui se proclame le phare des libertés, avaient une opinion autre sur Cuba par exemple. Les mesures d'investigation étaient encore plus poussées dans le cas des personnes soupçonnées de "mena-cer la sécurité nationale" parce qu'elles s'opposaient à la guerre du Vietnam. Des centaines de milliers d'êtres ont été ainsi espionnés. La C.I.A. se servait de ces informations dans son opération "chaos" destinée à observer 300 000 adversaires de la guerre du Vietnam. Le directeur de la N.S.A. a promis devant la sous-commission parlementaire d'enquête que la N.S.A. n'in-terviendrait plus qu'à l'extérieur et l'on a renoncé à une poursuite de l'enquête sur les activités illégales. Les procès intentés par certains opposants ne donnèrent aucun résultat. La N.S.A. disparut dans l'anonymat et pourtant elle a enregistré le taux de croissance le plus fort de toute les institutions américaines durant les quinze dernières années. Budget : En 1975, la N.S.A. avait un budget de 1,2 milliard de dollars, contre 15 milliards de nos jours d'après les milieux informés, c'est-à-dire dix fois plus. Par comparaison, le budget de la C.l.A. est passé durant la même période de 750 000 à 1,5 - 2 milliards de dollars, soit tout au plus un triplement. Effectifs : Les effectifs ont évolué dans des proportions comparables. Ils sont passés de 24 000 vers 1975 â 16 500 à 20 000 - 25 000 pour la C.l.A. Au quartier général de la N.S.A. dans le Maryland vivent 35000 hommes, derrière un réseau de protection redoutable fait d'une enceinte de trois mètres de hauteur. Sur place, le personnel trouve absolument tout ce dont il a besoin pour vivre. On y trie les informations en provenance du monde entier pour faire la répartition entre ce qui ne présente aucun intérêt et les informations pertinentes. On y produit en moyenne annuelle 24 000 tonnes de documents ultra-confidentiels. Le stockage s'effectue ailleurs, par exemple dans des immeubles de l'aéroport international de Baltinore-Washington. 11 s'agit surtout de support magnétiques, de photos et de dossiers. La destruction du matériel inutilisable est une opération encore plus délicate que le stockage. On traite chaque jour 40 tonne de papier. Quels sont les critères de sélection du personnel ? Les fonctionnaires de la N.S.A. sont des personnes convaincues, qui ont passé des tests psychologiques et physiques. On retient surtout tes candidatures de patrio-tes issus de familles établies depuis des générations aux Etats-Unis, qui idolâtrent leur pays et soupçonnent les autres d'avoir un pacte avec le malin." ,. (Der Spiegel N° 8, 1989.) Les noms des collaborateurs de la N.S.A. sont tout aussi secret que l'institution elle même. Les ressources financières de la N.S.A. sont dissimulées dans les budgets de plusieurs ministères. La N.S.A. relève du Pentagone et peut solliciter pour certaines opérations le concours de personnels militai-res, sans qu'ils sachent toujours pour qui ils agissent. En principe, tous les soldats américains stationnés à l'étranger peuvent être chargés d'une mission pour le compte de la N.S.A., d'autant plus facilement que chacu-ne des armes a elle-même son propre système d'espionnage. Aucun autre pays n'a un tel système spécialisé et gigantesque d'espionnage et d'infornations, disposant de moyens financiers, techniques et humains de cette importance. Tout ceci pour se procurer des informations au mépris de la souveraineté des autres Etats et garantir à Washington un rôle politique, militaire et économique dirigeant dans le monde. La N.S.A. est implantée dans 2 000 bases américaines disséminées dans le monde entier. Documentation : Envoi de "Radio Berlin International" 12 avril 1989. |
t e c h n o l o g i e
s é c u r i t é 27 janvier 2000 Les preuves de l'existence du réseau Echelon Un groupe de recherche indépendant américain affirme avoir découvert des documents officiels confirmant l'existence d'un réseau de surveillance électronique connu sous le nom d'Echelon. L'existence même de ce dispositif d'écoute globale a toujours été démentie par l'administration américaine (lire notre actualité du 21 octobre 1999). Un court message posté mardi 25 janvier dans la liste de discussion "hacktivism" fait référence à ces nouveaux documents, publiés par le groupe de recherche The National Security Archives, sans lien aucun avec l'agence de renseignement la plus stratégique des États-Unis, la National Security Agency (NSA). Résultat de la volonté de transparence de l'administration ! Le document numéro 9, qui date de 1991, fait référence à Echelon dans une note. Il est fait allusion à un centre d'écoute des communications téléphoniques internationales géré par l'US Navy et installé à Sugar Grove, (Virginie), près de la capitale et du siège de la NSA dans le Maryland. Une autre pièce à conviction (le document n°12) qui date de décembre 1995, contient un paragraphe intitulé " Activation of Echelon links " et faisant référence à un programme lié à l'US Air Force. Les communications privées des citoyens seraient restées privées Lors d'auditions prévues en février, le Congrès doit d'ailleurs poser cette question
gênante au gouvernement : dans quelles conditions les citoyens peuvent-ils être sûrs
que ce réseau les a préservés de toute intrusion ? |
s o c i é t é
d é m o c r a t i e 19 novembre 1999 Echelon sous surveillance L'ACLU (American Civil Liberties Union), principale association de lutte pour les libertés civiles aux États-Unis, vient d'ouvrir un site internet entièrement dédié au vaste réseau de surveillance connu sous le nom d'Echelon. Dans le même temps, le Congrès américain a lancé une procédure visant à "officialiser" aux yeux de ses concitoyens ce qui reste encore un secret d'État. Le site Echelon Watch est né de la collaboration de l'American Civil Liberties Union avec deux autres organisations : l'Electronic Privacy Information Center (EPIC) de Washington, qui défend libertés publiques et individuelles dans l'ère numérique, et l'Omega Foundation de Londres. Absence de contrôle démocratique Certains membres du Congrès américain désirent restaurer ce contrôle sur la NSA (National Security Agency, qui alimente la paranoïa du secret bien mieux que la CIA), pilier central de l'organisation. D'après le Washington Post du 13 novembre, un représentant de Georgie, Robert Barr, a déposé un amendement à la loi de finance 2000 demandant au gouvernement, via la NSA, d'expliquer les bases légales " sur lesquell |